C'est un retour aux sources. Peut-être parce que le printemps. Le vert s'affiche à nouveau, je sors de ma douce hibernation hypnotique. L'hiver colle encore aux semelles, mais l'odeur d'humus frais monte à la tête.

Dès lundi, je retourne à la fac, pour quelques semaines seulement avant les partiels qui cloront ma deuxième année. J'aime ce petit campus agrippé aux flancs de la montagne. Son arête centrale, solide mais aux airs de chalet creusé d'une gallerie d'escalier, a un charme étrange de béton usé où les promotions se sont succédées. Autour, dans les jardins soigneusement entretenus, émerge des préfabriqués et des petits bâtiments très différents les uns des autres. Drôle d'atmosphère. On dirait un campus fantôme.
Après y avoir passé deux ans, je n'y connais pas grand monde. Mais c'est un lieu qui m'est doux, que je ne veux plus quitter. Tout comme les études.

Aujourd'hui, soirée bonbons en perspective avec Gaël, mon meilleur ami, pour faire le point. Nous, les rois des questions en suspend.