Hier soir, je lis mon Vocable, au lit, avant de dormir. Mon petit Harrap's coincé sous l'oreiller. Parce que même si les mots difficiles (et moins difficiles) sont traduits, euh, moi j'en ai parfois besoin. Sinon je lirais pas Vocable, mais le New-York Times.

Donc c'est l'histoire d'un Anglais qui s'appelle Branson. Vous la connaissez. Mais moi elle me traumatise, cette perpétuelle avancée, cette course effreinée à la réussite, cette addiction aux défis. Puis je me dis que moi aussi, je les trouve grisants, les défis de la vie. Enfin pas toujours, mais bon. Passons. Moi aussi, étudiante, je brave la vie chaque matin (les accidents de la route sont fréquents), je joue mon année lors des partiels, comme d'autres jouent leur énième maison lors d'une partie de poker. Moi aussi j'évolue malgré tout dans ce social darwinism merdique. Que ne ferais-je mieux de vivre dans un champs, me dis-je. Yes, in a field. Il y bientôt minuit, j'ai les oreilles qui bourdonnent, et des pensées confuses qui se battent en duel. L'humanité, l'évolution, le capitalisme. J'en oublie même que moi, je n'ai pas tenté de rendre malade l'humanité avec le tord-boyaux à bulles dont vous connaissez le nom. Parce que le coca, vous savez pas, mais en Amérique du Sud, on s'en sert comme d'un pesticide. Même les mouches n'en veulent pas, c'est pour vous dire. Les mouches... Justement, je les entends, là, dans mes oreilles. Elle sont cons, ces mouches, parce que le light, ça détartre les chicots. Assez d'anglais pour ce soir, j'éteins la lumière.